Beau
Je l’attendais depuis un moment, il n’était pas disponible en stock, puis il y a eu un problème d'emballage et finalement, il m’est arrivé la semaine dernière. C’est un livre particulier pour moi. Un livre écrit par quelqu’un que je connais. Le livre d’un ami.
Un truc que
j’aime bien, c’est lire en marchant. Oui, c’est faisable. J’ai perfectionné la
technique depuis des années et je m’en sors plutôt bien. Donc dès la réception
du-dit livre un matin au bureau, je comptais mettre ma technique en application dès le midi … quand j’ai feuilleté le livre. Stupeur et étonnement (oui, je varie), le livre de mon ami
est d’une facture rare de nos jours. Enfin, rare parmi les livres que
moi je lis, je veux dire. Ce livre, en effet, n’est ni rogné, ni massicoté. Un
livre dont il faut couper soi-même les pages !
L’intention me parait évidente. Ce livre en est un sur l’édition, il parle de littérature du point de vue du monde de l’édition, durant les 30 dernières années. Il parle donc, entre autre, du livre en tant qu'objet. Et il se devait d'en être un digne représentant. C'est chose faite.
Juste que je ne le lirais pas en marchant. Ou bien si, mais en m'ayant assuré avant d'en avoir coupé les pages.
[O. Bessard-Banquy, La Vie du livre contemporain. Étude sur l'édition littéraire, 1975-2005]
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