Trouille et citrouilles
La campagne de vaccination contre la grippe H1N1 a commencé. En même temps, se répand de ci de là, le virus et les annonces de décès associés. On hésite, va-t-on faire vacciner nos filles ou non ? De toute façon, on n’est pas éligible au vaccin avant début décembre, ça nous laisse un bon mois pour continuer à hésiter entre des non-choix mal documentés où la décision finale, dans ce monde où les statistiques dominent, reste la probabilité que nos filles s’en sortent. Un mois aussi pour finalement le chopper en toute bonne conscience.
Je pensais à cela, samedi soir dernier, à la Tulipe, dans cette ambiance confinée et surchauffée où les sueurs et autres fluides suspects potentiellement contaminés nous retombaient dessus selon le cycle d’évaporation / condensation qui sévissait dans la salle. Je me suis d’ailleurs bien marrée en voyant une Cléopâtre sortir sa micro bouteille de lotion anti bactérienne et s’en frotter les mains. L’optimisme à son meilleur.
J’ai donc dansé à la faveur d’une soirée Pop Spécial Année 80, un soir d’Halloween. Je me suis engueulée avec un Rubik’s Cube (!) qui mesurait visiblement mal le volume de son déguisement et qui envahissait dangereusement mon micro espace « Hé machin, j’ai la face rouge dans l’oeil ». J’ai ovationné avec la foule les 3 Michael Jackson quand « Beat It » a retenti dans les enceintes.
Et j’ai souri et voulu y voir un signe en entendant Gloria Gaynor m’assurer que « I will survive ».