Ma vie en schizophrènie
Paceville, le quartier über tendance de Malte, dixit mon guide. Nous sommes dans un restaurant branché, dixit le guide de mon collègue de chez Apple. La journée de travail est (presque) terminée. Certaines discussions techniques n'ont pas abouti, on va devoir les finaliser ce soir. Mais nous avons faim, nous sommes allés dîner dans ce restaurant.
Deux tables se jouxtent.
Sur la première, nous sommes 8. Huit ingénieurs de compagnies comme, entre autre, Apple, Nokia, Ericsson ou Orange. Un indien qui vit à Seattle, un anglais basé en Californie, un français de Rennes, un marocain qui vit à Stocklhom, une française du Canada. On discute vivement en anglais de l'intêret (ou de l'inutilité selon la position de chaque compagnie) du protocole XML versus SMIL.
Autour de la seconde table, une famille à l'italienne est installée. Ils sont un vingtaine, de tous âge, venus célébrer apparement la venue du dernier-né, un bébé de 2 mois. Il passe de bras en bras, dans une désinvolture que l'on ne connaît plus dans nos mondes. les cousins-cousines de moins de 10 ans se le passent, sans que personne ne surveille ni ne dise rien. Le grand-père en bout de table le réceptionne, clope main droite, nourrisson main gauche et lui fait des risettes, des mamours toutes italiennes dans un nuage de fumée et de relent de rosé.
Deux mondes, l'un à coté de l'autre.
Professionnel / familial.
Hi-tech / traditionnel.
Multi-culturel / tricoté serré.
Je suis dans l'un, j'observe l'autre.
Les deux me plaisent. Les deux me vont.
J'aime ces contrastes, ces dycchotomies, ces complementarités.
Et puis le bébé est vraiment trop mignon, je finis moi aussi par aller lui souhaiter la bienvenue.
[ci-dessus, le travail d'une jeune sculptrice de bébés en pate d'amandes]
www.camilleallen.com
A croquer !