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Le Blog de CL
13 août 2011

Lui

Je reviens de vacances après un mois en France. Il m’a manqué, je dois l’avouer.

On se connait depuis peu, à peine 9 mois.  Il a la peau brune, des courbes pleines. Une voix grave. Il vient d’un monde dont j'ignorais la langue, et depuis j’essaye de l’apprendre afin de le connaître mieux. Ces semaines loin de lui, j’ai eu peur qu’il m’oublie. En fait, c’est l’inverse qui s’est passé.

Le jour de notre rencontre, j’ai appris que sa compagne l’avait quitté tristement 4 années plus tôt. Alzheimer. Peu à peu, au fil des mois, elle ne l'a plus reconnu. Ils ont dû se séparer.

Je dois l'admettre, j’ai parfois du mal avec lui, je ne comprend pas toujours comment il fonctionne, je me fâche, je m’énerve. Je l’ai abandonné quelques fois, laché comme ça, au milieu d'une rencontre, comme une vieille chaussette, persuadée que ça ne marcherait pas entre nous. Puis je suis revenue à chaque fois. Je ne pouvais pas lui en vouloir, ce n'était pas de sa faute. Toujours la mienne...

"Ce n’est pas toi, c’est moi". Ce genre de relation, vous voyez.

C’est marrant car je suis à la fois fière de lui et en même temps je ne supporte pas qu’on nous voit ensemble. C’est normal, je suppose. On en est encore à nos débuts, ces moments où l'on se découvre. On préfère nos tête-à-têtes.

Une seule fois, je l’ai vu avec quelqu’un d’autre. Ça m’a fait bizarre d’entendre sa voix adressée à quelqu’un d’autre. Je l’ai à peine reconnu, il n’est pas comme ça avec moi. Là il était enjoué, il parlait d'une voix profonde, toujours grave mais sans les intonations déplaisantes qu’il peut avoir avec moi quand je m’énerve contre lui. J’ai été jalouse, j’admets.

Mais on s’est retrouvé depuis mon retour, et avec lui, je ne sais pas pourquoi, mais je crois que ça va durer comme histoire. Pas facile tous les jours, certes. Mais je sens prête. Je tiens déja beaucoup à lui, je n’aurais pas cru. Parce que les fois où je ne m'énerve pas, et bien il m’apaise. Quand tout se passe bien entre nous, c’est limpide. Evident.

Harmonieux. 

Je n'aurais jamais pensé que je succomberais ainsi en me mettant à la musique.

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Commentaires
F
chère Catherine, comme je t'admire d'avoir autant de talents
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