Le sens de la v(u/i)e

Dans un parc, les CL-ones au milieu d'autres enfants. Mon Mec et moi les regardons. Elles jouent avec des amis, s'élancent, rient, sautent.  Tout cela avec, comme toujours,  la grâce de leur gestes, la douceur de leur regard, la coquinerie de l'une, le sérieux de l'autre.

Alors, par son bras passé autour de ma taille, il me serre un peu plus étroitement contre lui, et sans me regarder, énonce cette évidence. Une évidence qu'il sait déjà que je sais, parce que je suis l'unique autre personne au monde qui comprend parfaitement ce qu'il me dit. Qui n'y voit ni la prétention, ni la vanité, ni l'admiration béate qu'on pourrait lui reprocher :

"Elles sont belles, nos filles ...".

J'entends son sourire ému, sa fierté paternelle qui n'a d'égale que la mienne, maternelle. Et je me dis que Saint-Exupéry n'a pas été assez loin. Que oui, c'est vrai : aimer, ce n'est pas se regarder l'un l'autre, c'est effectivement regarder ensemble dans la même direction.

Mais ce qu'il a oublié de préciser, de fondamental, c'est : Dans leur direction.

Comments

[marco]

surement l'un de tes plus beaux post, ma soeur. On ressent tout l'amour et le bien être que tu as, et ça fait chaud au coeur ;-) Gros bisous à tous.

[jojo]

Ah, que j'aime ce texte !!!... Que peut-on aimer de plus que le sang de son sang ??...Et puis, avec objectivité (enfin peut-être pas totalement), c'est vrai que ces deux charmantes enfants sont belles et inspirent la joie de vivre. Alors, je le dis très fort : quel infini bonheur de les avoir toutes les deux, ainsi que leurs cousins et cousine !!!.... Et quel infini bonheur d'être leur papy...