Les jours sans moi
Il y a des jours comme ça où, comme chante Birkin de sa voix éteinte, j’aimerais que la Terre s'arrête pour descendre. Une sorte de découragement quand on regarde autour de soi. En Asie, les centaines de milliers de victimes du cyclone en Birmanie et du tremblement de terre en Chine (mais ça représente quoi au juste 100 000 morts ?), en Afrique du Sud, une recrudescence inquiétante de xénophobie et des guerres civiles pour les autres pays africains. En Amérique Latine, les guérillas. En Amérique du Nord, les scandales à la Monsanto...
Et la tête, alouette.
Puis on tombe, le temps d’une pédicure, sur des journaux pipoles. On y apprend qu’à Cannes tout va bien, merci. Pas de guerre, pas d’inondations. Angelina qui attend des jumeaux, si vraiment vous voulez vous inquiéter. Quant à Céline, la Légion d’Honneur jure un peu avec le coté hippie de son nain, mais à part ça il n'y a pas de quoi s'en faire.
Du coup, on est encore plus découragée, forcément. D'un découragement un peu honteux. A ranger au rayon luxe des gens nantis. A coté de la pédicure...
C’est pas Annie Cordy qui chantait ça ira mieux demain ?