La logique du pire
Kylian va ...
Je ne sais même pas remplir les pointillés. Il y a 10 jours, Kylian, mon neveu, 11 ans, entrait en urgence à l'hôpital. Crises d'épilepsie tout à fait nouvelles et étrangement fréquentes. Depuis, les diagnostics ont remplis l'espace de l'ignorance médicale. En 10 jours, il est passé d'une hypothétique méningite, à des formes diverses et variées d'encéphalites. L'aspect viral a été envisagé, des nombreux traitements ont été tentés.
Au jour d'aujourd'hui, plus aucun diagnostic n'est posé. On ne sait pas, on n'a jamais vu ça. Les médecins se focalisent donc sur les effets, mais ne parviennent pas à enrayer les crises qui continuent à se déclencher alors même qu'ils ont mis Kylian dans un coma artificiel afin d'éviter toute activité cérébrale et éviter qu'il souffre. Ce dont ils ne sont même pas sûrs...
Dernier bilan : les séquelles neurologiques, imprévisibles, vont être graves. Son cerveau s'auto-court-circuite, les neurones lâchent les uns après les autres, impossibles à controler. Le réveil est très improbable.
On a dit aux parents qu'ils allaient probablement avoir à faire un choix...
Faire un choix ?
FAI-RE UN CHOIX ...
Je n'arrive pas à comprendre ces mots. J'ai eu Marc, mon frère, le père de Kylian au téléphone. Lui non plus ne comprend pas ces mots-là. On choisit d'avoir un enfant, oui, cela tout le monde peut l'envisager. Mais choisir de ...
Alors que faire ?
Sinon pleurer.
Sinon hurler contre cette nouvelle absurdité.
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