Que ma joie demeure
Il est de ces semaines où tout s’enchaîne avec un tel bonheur, une telle perfection, durant lesquelles chaque instant porte une émotion unique, qu’on ne peut plus douter des cadeaux dont est capable la vie. Des jours comme ceux-là justifient à eux seuls, d’un coup d’un seul, les aléas, la tristesse et les errances dont la vie est aussi capable.
La semaine passée a été une semaine mêlée et riche – un resto entre collègues à petit comité, une discussion professionnelle motivante, un dîner entre amis, une petite fille, aussi attendue qu’inattendue, qui a débarqué dans la vie d’amis – et par ricochet, dans la notre -, une matinée au soleil avec mes neveux, un party de Noël dans un loft décontracté du Vieux-Port, avec un ciel illuminé de feux d’artifice, des rencontres aussi improbables que déjà précieuses, un dimanche dans un chalet entouré de neige, à boire du Champagne pour les 40 ans d’un ami. Et même une difficile nouvelle, l’annonce d’une fin – qui porte malgré tout les prémices du renouveau et le retour à la joie – bientôt.
Il est de ces moments qu’il faut savoir remarquer, dont il faudra savoir raviver le souvenir – dans un devoir de mémoire dédié au bonheur – les jours qui seront plus sombres. Aujourd’hui, je garde précieusement en moi toutes ces émotions reçues. Et n’espére qu’une chose, tout en faisant mon possible pour y contribuer activement : que ma joie demeure.