Joe Dassin peut aller se rhabiller
L'été indien est bel et bien mort.
La mi-octobre marque le début de la fin. Les fameux mois en Brrrrr, qui n'ont d'intêret que pour les huîtres que l'on peut y manger, paraissent un long et sombre tunnel à traverser. Les couleurs de l'automne ne sont qu'un lointain souvenir qui tapissent les trottoirs en un mélange de rouge, jaune, orange et ors pluvieux et glissant.
Il y aura l'Halloween et ses bougies dans les citrouilles pour mettre encore un peu de couleurs à une saison délavée, puis l'horaire d'hiver, cette sinistre invention pour en rajouter à toute la noirceur, que la "magie" (?!) de Noël tentera d'illuminer début décembre...
Alors j'envie les ours, les marmottes et même les blaireaux, pas si cons sur ce coup-là, ces privilégiés de Darwin, qui vont bientot s'endormir, gavés et pansus au début de l'hiver pour se réveiller minces et sveltes aux premières chaleurs du printemps. Certes, ils ne connaîtront pas les joies des sports d'hiver. Mais ce soir, à l'aune de la pluie qui tombe, je me sens prête à troquer tous les rides en snow pour poser ma tête de coté sur l'oreiller, telle la muse endormie de Brancusi, et m'emmitoufler dans une couette bien chaude.
Puis dormir, dormir, dormir.
De longues semaines.